Un lien établi entre COVID long et sévérité initiale de la maladie

Le groupe de chercheurs de la cohorte French Covid vient de montrer un lien entre la persistance des symptômes du Covid et la sévérité initiale de la maladie. Ce degré de sévérité correspond à au moins trois symptômes, à l’hospitalisation et à un séjour en réanimation.

Ce groupe d’investigateurs de l’AP-HP, de l’université de Paris et de l’Inserm a publié les résultats de son étude dans la revue Clinical microbiology and infection. Ceux-ci pointent la proportion importante de patients hospitalisés de la French Cohorte à encore présenter des symptômes du virus, trois à six mois après l’infection.

60% des personnes interrogées se plaignent encore, six mois plus tard, d’un des dix symptômes suivants : fatigue, dyspnée, arthralgies, myalgies, céphalées, rhinorrhée, toux, mal de gorge, agueusie et anosmie. Les plus persistants à six mois sont la fatigue, l’essouflement, les douleurs articulaires et musculaires. Face à ce problème, la Haute autorité de santé (HAS) préconise une prise en charge globale des soins ainsi qu’une réadaptation pour le patient.

La sévérité initiale

L’objectif de cette cohorte est d’étudier les caractéristiques cliniques de la maladie, la réponse à un traitement mais aussi l’évolution des agents pathogènes au sein de l’hôte et d’identifier ce qui influence la gravité du virus. 

60 % des patients hospitalisés se plaignent encore d’un symptôme. Un chiffre qui descend à 24%, pour les patients atteints d’au moins trois symptômes persistants. D’après l’étude, ces symptômes sont déjà présents au moment de l’inclusion dans la cohorte. Un séjour en réanimation augmenterait aussi les chances de développer un Covid long. Cette forme du virus a un impact économique et social, puisque les patients atteints d’un Covid long ne peuvent pas retourner au travail. Par ailleurs, l’étude montre que les femmes sont plus touchées par cette forme de la maladie.

Une recherche qui continue

Si ces recherches ont amélioré la compréhension du Covid long, il reste toutefois que beaucoup des mécanismes à l’origine de cette persistance sont encore inconnus ou manquent de clarifications. L’étude va donc poursuivre ses expériences jusqu’à 18 mois après l’infection du patient. La cohorte va ainsi proposer des tests supplémentaires pour évaluer les fonctions neurocognitives (mémoire, concentration, stress post-traumatique) ainsi que la qualité de vie. Des visites de 12 à 18 mois vont également être effectuées.

Par ailleurs, les inclusions à la cohorte reprennent depuis quelques semaines. Les chercheurs souhaitent intégrer des personnes nouvellement infectées par les variants. L’objectif étant d’étudier les séquelles longues afin de les comparées selon chaque variant.

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