Le Premier ministre Gabriel Attal a précisé son plan pour améliorer le système de santé français, deux mois après avoir dévoilé sa feuille de route initiale. Lors d’une série d’entretiens avec des journaux régionaux tels que Le Parisien et La Dépêche, résumés par Franceinfo, il a détaillé plusieurs initiatives clés destinées à obtenir des « résultats rapides et concrets » pour les citoyens.
Introduction de la « taxe lapin »
Dans un effort pour réduire le nombre de rendez-vous médicaux non honorés, le Premier ministre a proposé l’instauration d’une « taxe lapin » de 5 euros. Cette pénalité sera appliquée aux patients qui manquent un rendez-vous sans prévenir au moins 24 heures à l’avance. Les détails pratiques de cette mesure, qui devra être mise en œuvre par la loi, comprennent la collecte d’une empreinte bancaire par les professionnels de santé ou les plateformes de prise de rendez-vous. Aucune date de mise en œuvre spécifique n’a été fixée pour l’année en cours.
Autonomie accrue pour les pharmaciens et opticiens
Dans un mouvement visant à « simplifier pour libérer du temps médical », des modifications réglementaires permettront aux pharmaciens de prescrire des antibiotiques pour des affections courantes telles que les angines et les cystites dès juin. Parallèlement, les opticiens auront la capacité d’ajuster les prescriptions de lunettes directement si les essais ne sont pas satisfaisants.
Accès direct aux services de kinésithérapie
Une expérimentation sera lancée, permettant aux patients de prendre rendez-vous directement avec un kinésithérapeute sans consultation préalable chez un médecin, dans un département sélectionné par région à partir de juin.
Augmentation des places en deuxième année de médecine
Suite à la suppression du numerus clausus au début du premier mandat d’Emmanuel Macron, le nombre de places en seconde année de médecine a été augmenté. Le Premier ministre a annoncé une nouvelle extension, avec un objectif de 12 000 places en 2025 et 16 000 en 2027.
Plan d’urgence pour les permanences de soins
Un « plan d’urgence » sera mis en place pour offrir des solutions de médecins de garde, notamment en soirée et le week-end, aux quatre millions de Français actuellement dépourvus de cette couverture. Ce plan s’appuiera sur une aide financière et sur l’engagement des médecins à fournir des soins continus sur l’ensemble du territoire.
Extension et amélioration de MonSoutienPsy
Le dispositif MonSoutienPsy, spécialisé dans le soutien psychologique, subira des modifications significatives dès juin. Le nombre de séances remboursées passera de huit à douze, et le tarif par séance sera augmenté de 30 à 50 euros. De plus, les patients pourront consulter directement un psychologue sans recommandation préalable d’un professionnel de santé.
Ces mesures, qui visent à renforcer l’accès et la qualité des soins en France, devraient être déployées progressivement dans les mois à venir, marquant des changements potentiellement significatifs dans la gestion de la santé publique française.