Covoiturage médical : Des détours de 30 km pour certains patients selon un nouveau décret

Selon une information de France Info, un projet de décret sur le transport sanitaire partagé pourrait allonger significativement les trajets des patients, avec des détours pouvant atteindre 30 km.

Ce décret, qui réglemente le transport sanitaire partagé, introduit une nouvelle dimension aux déplacements médicaux. Les patients qui utilisent des ambulances ou des taxis pour se rendre à des séances de traitements lourds, tels que la dialyse ou la chimiothérapie, pourraient être contraints de supporter des détours allant jusqu’à 30 km, révèle France Info après avoir consulté le projet de texte.

 

Le projet stipule qu’un détour de 10 km par patient est envisageable, avec un plafond de 30 km par trajet. Cette mesure pourrait non seulement rallonger les durées des trajets mais également augmenter l’inconfort et la fatigue des patients déjà affaiblis par leurs conditions.

 

Cette réforme soulève des critiques et des doutes parmi les associations de défense des patients. Le président de Renaloo, association représentant les patients atteints de maladies rénales, a exprimé ses réserves lors d’une interview avec France Info. Il préconise une évaluation des détours en termes de temps plutôt qu’en kilométrage, particulièrement dans des zones fortement visitées pendant les périodes estivales.

 

Transport individuel conditionné à une ordonnance médicale

Pour contourner la règle du covoiturage médical et obtenir un transport individuel, les patients devront présenter une ordonnance médicale justifiant l’incompatibilité de leur état de santé avec un trajet partagé. En l’absence de cette ordonnance, les patients qui refusent le covoiturage médical pourront le faire, mais devront se soumettre à des pénalités financières à partir de 2025. Dès cette année, ils devront également avancer les coûts du transport, qui peuvent représenter des montants conséquents pour des traitements de longue durée ou complexes.

 

Le concept du transport sanitaire partagé a été adopté par le Parlement en automne 2023, dans le but de réaliser des économies pour la Sécurité sociale. Cependant, cette initiative a déclenché des protestations importantes de la part des ambulanciers et des chauffeurs de taxi, qui voient dans cette réforme une menace potentielle à la qualité du service offert aux patients les plus vulnérables.

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