La refondation du système de santé par Emmanuel Macron

Le président Emmanuel Macron va se rendre vendredi 6 janvier dans un hôpital de l’Essonne, en région parisienne, pour une cérémonie de vœux à l’occasion de laquelle il va évoquer le vaste chantier de la refondation du système de santé français, qui est « à bout de souffle », selon les termes du gouvernement. Accompagné du ministre de la Santé, François Braun, il va rencontrer les équipes du service de pédiatrie de l’hôpital, qui a été victime en août d’une vaste attaque informatique et qui fait face à des tensions importantes dans les urgences pédiatriques. Le président va annoncer son programme de reconstruction et de réforme du système de santé, promettant de mettre des moyens en place pour faire face aux besoins. Le secteur de la santé en France est en effet en tension en raison de la triple épidémie hivernale de Covid-19, de grippe et de bronchiolite, qui s’ajoute à des urgences débordées et à un manque de personnel soignant.

 Le président a promis de mettre en place les moyens nécessaires pour faire face à ces défis et réformer le système de santé afin de le rendre plus efficace et plus résilient.

Des médecins libéraux ont appelé à la grève pour obtenir une revalorisation de la consultation. La grève a débuté au lendemain de Noël et une manifestation nationale a été prévue pour le jeudi suivant. 

FO-Santé, le deuxième syndicat de la fonction publique hospitalière en France, a appelé à une grève illimitée à partir du 10 janvier pour protester contre l’inaction du gouvernement en matière de santé. L’entourage du président Emmanuel Macron a déclaré que le chef de l’État avait déjà dévoilé sa philosophie en 2018 lorsqu’il avait lancé sa réforme visant à renforcer l’offre de soins à long terme, notamment en supprimant le numerus clausus en études de médecine. Selon cette source, « une partie du chemin a été faite », mais ces mesures prennent du temps pour porter leurs fruits, le temps de former de nouvelles générations de soignants. Pendant la campagne pour sa réélection, Emmanuel Macron avait reconnu qu’il faudrait « aller beaucoup plus loin, plus vite et plus fort » pour améliorer notamment « la politique de prévention », « la simplification de l’hôpital et de sa gouvernance » et « l’accès aux soins en urgence ». Il a déclaré que ces deux chantiers constituaient les priorités de son second quinquennat, avec l’école.

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