Soins, médicaments, remboursements : le gouvernement choisit la facilité plutôt que le courage
Un projet de décret du gouvernement prévoit de réduire certaines exonérations du ticket modérateur, c’est-à-dire la part des dépenses de santé restant à la charge du patient après remboursement par l’Assurance maladie.
Problème : les personnes touchées sont parmi les plus fragiles du système.
⚕️ Des patients vulnérables directement visés
Seraient concernées :
Les titulaires de pensions d’invalidité,
Les bénéficiaires de pensions de réversion avec invalidité,
Les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles,
Les personnes en affection de longue durée (ALD),
Et même les pensionnés militaires d’invalidité.
Ces publics ne seraient plus couverts à 100 % pour certains soins thermaux ou médicaments jugés à faible efficacité médicale.
Les forfaits thermaux et certaines prescriptions faiblement remboursées deviendraient donc partiellement à la charge des patients.
Pour l’UNSA, cette mesure revient à faire peser l’effort sur ceux qui souffrent déjà : les malades chroniques, les personnes handicapées et les invalides.
💰 Une mesure budgétaire qui évite le vrai débat
Derrière cette décision, un enjeu politique et économique plus large reste sans réponse.
Les cures thermales ont-elles un bénéfice réel et démontré pour la santé publique ?
Et les médicaments dits à « service médical rendu faible », doivent-ils être maintenus au remboursement ?
Plutôt que de poser ces questions de fond pour tous les assurés, le gouvernement préfère restreindre les remboursements pour une seule catégorie de patients, accentuant les inégalités.


