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Q1. En qualité de 1ère Maire-adjointe Santé de la Ville de Bourges, pourriez-vous préciser le rôle que la collectivité souhaite jouer dans l’accompagnement des politiques locales de santé ?
Face au défi de l’accès aux soins dans notre territoire, la Ville de Bourges s’est pleinement mobilisée depuis 2020, aux côtés de ses partenaires associatifs et institutionnels (ARS, Hôpital, CPAM). Consciente que le secteur sanitaire ne peut répondre seul à l’ampleur des besoins, nous activons différents leviers. L’enjeu consiste à faciliter les coopérations dans le cadre d’une politique municipale volontariste en matière de santé et de prévention.
Par sa mission d’animation et de coordination du Contrat local santé, la ville coordonne les actions de prévention autour de deux grands objectifs :
Réduire les inégalités
Décloisonner les secteurs et services
Avec quatre axes stratégiques :
Inégalités sociales et accessibilité aux droits
Accès et accessibilité aux soins
Prévention et promotion de la santé
Adaptation et accompagnement du vieillissement
Q2. Quelles sont, selon vous, les spécificités de la ville de Bourges qui contribuent à renforcer le lien entre la population et ses structures de santé ?
La politique de santé de la Ville de Bourges s’appuie sur la vision positive et dynamique de la santé selon l’OMS : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social ».
Fin 2020, les services municipaux ont été réorganisés pour rendre l’action plus transversale et intégrer la santé dans toutes les politiques publiques. En 2021, une Direction Prévention Santé Égalité Femmes/Hommes a été créée et la Ville a intégré le Réseau français des Villes Santé de l’OMS.
Q3. En quoi est-il important, pour une collectivité comme Bourges, de soutenir durablement les hôpitaux et leurs professionnels de santé ?
L’hôpital public est le socle du système de santé. Pourtant, son affaiblissement depuis des décennies entraîne une souffrance des soignants et un renoncement aux soins pour de nombreux habitants.
La Ville de Bourges soutient son hôpital et ses personnels en multipliant les partenariats. Par exemple, le centre municipal de santé est intégré au Service d’Accès aux Soins (SAS), permettant de désengorger les urgences grâce à des créneaux réservés aux patients orientés par le 15.
Q4. Face au phénomène de désertification médicale, quelles actions ou pistes de réflexion la Ville de Bourges envisage-t-elle afin de garantir un accès équitable aux soins pour ses habitants ?
La Ville a fait le choix de privilégier l’exercice médical coordonné :
Centre municipal de santé et de prévention : médecins généralistes et spécialistes, service infirmier, personnel administratif. Tous sont salariés de la Ville. Le centre accueille aussi des étudiants en santé et bientôt des internes.
Le centre intègre un Espace Prévention (60 places) dédié à des actions santé (ateliers nutrition, activité physique adaptée, vaccinations gratuites, dépistages, groupes de parole, sensibilisation santé sexuelle…).
Maison de santé pluri-professionnelle : équipe médicale et paramédicale en activité libérale.
Aides financières à l’installation : 15 000 € pour les médecins spécialistes et généralistes, 8 000 € pour les infirmiers en pratique avancée (IPA).