Le gouvernement français a récemment annoncé un nouveau plan destiné à combattre la maltraitance des personnes vulnérables à domicile et dans les établissements médico-sociaux. Cependant, cette initiative a été rapidement critiquée par des acteurs clés du secteur.
Un plan jugé peu convaincant
Pascal Champvert, président de l’Association des Directeurs au Service des Personnes Âgées (AD-PA), a exprimé son scepticisme lors d’une interview sur France Info, qualifiant le plan de « pas très sérieux ». Cette déclaration fait suite à la diffusion d’une enquête par le magazine « Zone Interdite » sur M6, qui a mis en lumière des cas de maltraitance envers les personnes en situation de handicap et les manquements de l’État dans ce domaine.
Un contrôle sélectif plutôt qu’universel
Le ministre délégué chargé des Personnes âgées et des Personnes handicapées, Fadila Khattabi, a présenté des mesures pour un contrôle étendu des 9 300 établissements accueillant des personnes handicapées. Toutefois, Champvert suggère de cibler uniquement les établissements présentant des dysfonctionnements, plutôt que de généraliser les inspections à l’ensemble du secteur. Selon lui, cela reviendrait à stigmatiser injustement les professionnels, alors que seulement une minorité d’entre eux pourrait se révéler problématique.
Des appels à des réformes structurelles
Champvert a également pointé du doigt les carences des pouvoirs publics en matière de soutien financier et d’attractivité du secteur, avec 75 % des établissements et des services à domicile qui sont en déficit. Il appelle à une loi de programmation pour le financement des structures d’accueil et des services à domicile. L’urgence d’une réforme profonde se fait sentir, notamment par le biais d’une grande loi sur l’autonomie et le financement, exigences que le président et le Premier ministre semblent réticents à mettre en œuvre.
Un constat sévère sur la situation française
Le témoignage dans le documentaire de M6 d’un père de famille, affirmant que la France est comparativement en retard dans le secteur de l’aide aux personnes handicapées et âgées par rapport à ses voisins européens, souligne la nécessité d’une action rapide et efficace.
En conclusion, alors que le gouvernement tente de répondre à des problèmes longtemps négligés, les critiques pointent l’insuffisance des mesures proposées et la nécessité d’une approche plus stratégique et financièrement soutenable pour améliorer véritablement la condition des personnes vulnérables en France.