L’année 2023 a été témoin d’une hausse des tarifs des chambres en Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (Ehpad), avec des variations significatives selon les régions. Cette augmentation s’inscrit dans un contexte économique marqué par une inflation persistante et met en lumière les disparités existantes entre les établissements et les localités.
En moyenne, le coût d’une chambre individuelle dans un Ehpad habilité à l’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) s’élève à 63,50 euros par jour, représentant une augmentation de 3,9% par rapport à l’année précédente. Cependant, les chambres non habilitées, principalement présentes dans les établissements à but lucratif, affichent un tarif moyen de 95,60 euros par jour, enregistrant ainsi une hausse de 5,4%.
Il convient de souligner que le coût de l’hébergement en Ehpad est étroitement lié au marché immobilier local. Ainsi, les écarts de prix sont significatifs d’une région à l’autre : à Paris, le tarif quotidien pour une chambre habilitée à l’ASH atteint environ 89,50 euros, tandis qu’il est de 80,80 euros dans les Hauts-de-Seine et de 77,90 euros en Seine-Saint-Denis. En revanche, les régions telles que l’Aveyron, le Cantal, les Deux-Sèvres et la Meuse proposent des tarifs plus abordables, oscillant entre 54,30 euros et 55,10 euros par jour.
Pour ce qui est des chambres non habilitées, les différences régionales persistent : à Paris, le prix s’élève à 155,60 euros par jour, tandis qu’il est de 61,60 euros en Aveyron. Les Hauts-de-Seine, les Yvelines et la Haute-Savoie affichent également des tarifs élevés, tandis que les régions des Deux-Sèvres, des Landes, du Gers et de la Creuse offrent des prix plus modérés, bien que variables.
Il est important de noter que les tarifs ASH sont déterminés annuellement par les départements, en fonction des ressources des bénéficiaires. En revanche, les gestionnaires d’établissements ont une plus grande latitude pour fixer les tarifs des chambres non ASH, sous réserve d’un taux réglementé.
En résumé, les tarifs en Ehpad varient considérablement d’une région à l’autre et selon le statut de l’établissement, ce qui soulève des questions sur l’accessibilité financière aux soins pour les personnes âgées, en particulier celles disposant de revenus limités. Cette situation met en lumière la nécessité d’une politique de tarification plus équitable et transparente afin d’assurer une prise en charge adaptée à tous.
