La canicule de 2003 reste gravée dans la mémoire collective française. Cet épisode tragique a causé le décès de 15.000 personnes en seulement 15 jours, selon Santé publique France. Face à cette crise, le gouvernement français a été poussé à agir et à mettre en place des mesures concrètes pour protéger la population.
- Évolution de la politique sanitaire : La canicule de 2003 a été un réel déclencheur. Karine Laaidi, chargée de projets scientifiques à Santé publique France, souligne que cette année a marqué un tournant dans la prise de conscience des dangers des fortes chaleurs.
- Plan national contre les fortes chaleurs : En 2004, le gouvernement a lancé le premier plan national de lutte contre les fortes chaleurs. Ce dispositif est activé chaque été et associe un système de surveillance départemental à des actions de sensibilisation et de prévention.
- Seuils d’alerte adaptés : En collaboration avec Météo-France, des seuils d’alerte ont été établis. Ces seuils, qui prennent en compte la surmortalité liée aux températures, sont adaptés à chaque département. Cela reconnaît que certaines régions sont moins habituées aux fortes chaleurs et nécessitent une attention particulière.
- Protection des personnes âgées : Les établissements d’accueil pour personnes âgées ont été particulièrement ciblés. Depuis 2004, un plan bleu doit être mis en place dans ces établissements. Ce plan comprend un protocole de crise et exige qu’au moins une salle soit climatisée pour les résidents. Daniel Vigée, médecin et trésorier de la Fiapa, note une amélioration constante depuis cette date, avec de plus en plus de chambres climatisées.
- Nouveau plan en 2023 : Face à la menace croissante du réchauffement climatique, le gouvernement a présenté en juin 2023 un plan national de gestion des vagues de chaleur, comprenant 15 nouvelles mesures. Cela montre une volonté continue d’adaptation et de protection de la population.
Toutefois, malgré ces mesures, des défis demeurent. Le secteur de la santé signale un manque de moyens et d’effectifs. Annabelle Vêques, directrice de la Fnadepa, indique que 83% des adhérents déclarent manquer de personnel toute l’année. De plus, selon la Fnadepa, le ratio de personnel dans les établissements pour personnes âgées n’a que très peu augmenté depuis 2003.
En somme, la France a fait des progrès notables depuis la canicule de 2003, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir la sécurité et le bien-être de tous, en particulier pendant les périodes de forte chaleur.
