Le responsable du service des urgences à l’Hôpital Européen Georges Pompidou et député LR des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin, est l’invité de l’émission Extra Local sur Public Sénat, en association avec votre journal.
Philippe Juvin, député et médecin urgentiste, interviewé par la journaliste Marie Brette. Photo Public Sénat
En tant que professeur de médecine et responsable du service des urgences à l’Hôpital Européen Georges Pompidou, le député LR des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin, est l’invité de la semaine sur l’émission Extra Local sur Public Sénat, en collaboration avec les journaux du Groupe Ebra.
Avant d’aborder les sujets brûlants de l’actualité française, les éditorialistes ont demandé à l’élu de discuter de son parcours politique : « J’ai été maire de la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) pendant 20 ans, en parallèle de ma carrière de médecin. Les politiciens qui se soucient des autres et qui résolvent leurs problèmes sont appréciés. Je pense que le rôle de médecin et de maire sont similaires, c’est là le secret. » Fan de Churchill, Philippe Juvin a choisi de suivre les leaders politiques – hommes et femmes – qui savent dire non, comme Nicolas Sarkozy qui avait décidé de « faire différemment » à son époque.
Les émeutes, « le résultat de la décomposition de notre unité nationale »
Dans sa commune, il est préoccupé par les émeutes qui secouent la France suite au décès de Nahel, 17 ans. « Les forces de l’ordre sont dépassées, l’ordre public n’est pas respecté, je pense que l’état d’urgence serait une décision judicieuse de la part d’Emmanuel Macron », pense Philippe Juvin dans cette émission enregistrée vendredi. « Le couvre-feu peut être une solution, mais si vous ne pouvez pas l’appliquer, c’est pire. »
Le politicien condamne bien sûr la violence : « C’est le résultat de la fragmentation de notre tissu national qui mène à cela. On ne communique plus, on fonctionne en groupes ». Il propose de mettre davantage l’accent sur l’éducation, et plus spécifiquement sur les classes primaires : « Tout se joue à l’école primaire, on sous-estime cela en France ».
Déserts médicaux : une nécessité de former plus de médecins
Sur des sujets plus régionaux, Philippe Juvin réagit aux annonces de la ministre Agnès Firmin-Le Bodo, qui propose de mettre en place d’ici 2027 de 100 médicobus pour combattre les déserts ruraux et 1 800 maisons de santé. « C’est du bricolage! » dénonce le député. Il regrette la crise des vocations en médecine et propose plutôt une véritable ouverture du numerus clausus. « 10 000 médecins obtiennent leur diplôme chaque année, il faudrait en former 20 000 comme en Angle
