Incertitude sur l’avenir de l’hôpital ‘Les Portes du Sud’ et de l’EHPAD ‘La Solidage’ à Vénissieux après leur mise en redressement judiciaire

L’avenir du groupe hospitalier mutualiste « Les Portes du Sud » et de l’EHPAD « La Solidage » à Vénissieux, qui compte 500 employés et 317 lits, est dans l’incertitude suite à leur mise en redressement judiciaire. Des clarifications sont attendues sur la possible reprise de ces établissements.

« Ici, j’ai déjà assisté à des cas de personnes victimes d’un infarctus arrivant à pied. Les habitants des Minguettes, qui n’ont pas forcément les moyens de se déplacer loin, nécessitent un hôpital local. » Ces mots sont de Gisèle Putoud, retraitée et députée suppléante d’Idir Boumertit (LFI), qui est venue exprimer son soutien à ses anciens collègues de l’hôpital « Les Portes du Sud ».

L’incertitude règne concernant l’avenir de ces deux structures situées au sud de Lyon. L’Union Mutualiste de Gestion des Établissements du Grand Lyon (UMGEGL), qui gère ces deux entités, a déclaré son placement en redressement judiciaire le mercredi 28 juin.

« Nous avions le sentiment qu’il se passait quelque chose, notamment suite à la fermeture du service des urgences et compte tenu de la situation financière. Mais nous ne nous attendions pas à un redressement judiciaire. C’est un véritable choc », confie la députée suppléante, ancienne déléguée syndicale de l’hôpital.

L’UMGEGL, qui appartient à la Mutualité française du Rhône, gère 317 lits et emploie 530 personnes. Son chiffre d’affaires s’élève à 44 millions d’euros en 2022, comme l’indique la structure. 

Depuis le 6 mars 2023, le service d’urgence de l’hôpital « Les Portes du Sud » est fermé de 22 heures à 8 heures. « C’est notre hôpital ainsi que celui de Givors qui subissent le plus les conséquences de cette fermeture. Nous recevions 40 à 50 patients par jour, maintenant c’est entre 60 et 80! », s’exclame Lucas Niguel, de la CGT Hôpital Lyon Sud.

Bien qu’aucune suppression de lit ou de service n’ait été annoncée pour le moment, les syndicats s’inquiètent suite aux annonces répétées de fermeture des urgences dans d’autres hôpitaux tels que Givors ou Saint-Etienne.

« Déjà en déficit avant la pandémie, l’Union Mutualiste de Gestion des Établissements du Grand Lyon (UMGEGL) a vu ses pertes financières s’accumuler depuis 2015 et a souffert de la crise du Covid-19 », a révélé la structure dans un communiqué. L’UMGEGL se trouve actuellement confrontée à une augmentation des charges, exacerbée par l’inflation et une « revalorisation insuffisante des financements qui lui sont accordés ».

Un premier candidat à la reprise s’est manifesté, bien que cette solution ne soit pas encore définitive et doive être affinée, comme l’indique le communiqué de l’établissement. Un

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