Les raisons avancées peuvent varier, mais il est possible que les autorités françaises s’inquiètent des conséquences potentielles sur la santé publique, les infractions liées à la drogue, les impacts sur les jeunes et les enfants, ou encore les impacts sur les relations internationales et la coopération policière. Il est possible également que le gouvernement français considère que les expériences de légalisation dans d’autres pays ne sont pas suffisamment convaincantes pour justifier une telle réforme en France. Il est important de noter que cette analyse est celle du gouvernement français, d’autres pays européens ont des perspectives différentes sur la question.
La France compte environ 900 000 usagers quotidiens de cannabis, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Cela représente une préoccupation majeure pour le gouvernement français. Valérie Saintoyant, déléguée de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), l’a affirmé lors de l’audition devant la commission des Affaires sociales du Sénat le 18 janvier. Il est possible que cette préoccupation soit liée aux impacts potentiels sur la santé publique, les infractions liées à la drogue, les impacts sur les jeunes et les enfants, ou encore les impacts sur les relations internationales et la coopération policière. Il est également possible que le gouvernement français souhaite renforcer les actions de préventions et de traitement face à cette consommation de cannabis.
Le 17 mars 2022, Emmanuel Macron, alors candidat à sa réélection, avait déclaré lors de la présentation de son programme à la presse : « Je ne suis pas favorable à la légalisation du cannabis.» Il a donc clairement exprimé son opposition à la légalisation de la consommation de cannabis en France, cette position étant en ligne avec celle de la majorité des partis politiques français et de la plupart des autorités et experts en matière de santé publique et de sécurité. Cependant, cela ne signifie pas que le gouvernement n’agit pas pour réduire les conséquences négatives de la consommation de cannabis, il existe des politiques de préventions et de traitement pour les consommateurs de cannabis.
En août dernier, un groupe de 31 sénateurs du groupe Socialiste, écologiste et républicain ont appelé à une légalisation du cannabis en France dans une tribune publiée dans le journal Le Monde. Ils ont argumenté que la légalisation permettrait de contrôler la qualité sanitaire des produits consommés et de freiner les activités de trafic qui profitent aux zones sinistrées. Cette tribune a suscité un débat sur la légalisation du cannabis en France, alors que les partis politiques et les autorités sont généralement opposés à cette idée. Cependant, il est important de noter que cette tribune n’engage que les 31 sénateurs qui l’ont signée, cela ne reflète pas la position officielle de l’ensemble des sénateurs et encore moins celle du gouvernement français.