Une maltraitance involontaire par manque de moyens

« On fait de la maltraitance sans le vouloir », confie-t-elle, visiblement éprouvée. « On voit souvent les résidents pleurer, parce qu’on ne peut pas leur donner le temps qu’on voudrait. On n’a pas le temps de leur parler, de s’occuper d’eux comme on le devrait », ajoute-t-elle.

Les conditions de travail dénoncées par ces aides-soignants sont préoccupantes et mettent en lumière les problèmes de pénurie de personnel dans les EHPAD.

Avec seulement 3 aides-soignants pour 50 résidents, il est impossible de donner une prise en charge de qualité à chacun et de respecter les besoins de chaque résident. Le fait de remplir un « formulaire de signalement des événements indésirables » auprès de l’ARS témoigne de la détermination de ces professionnels de santé à améliorer les conditions de travail et de prise en charge dans leur établissement.

Une situation difficile et stressante est décrite par des aides-soignants travaillant dans l’EHPAD des Lavandes, à Cruas en Ardèche. Selon eux, le manque de personnel et le surcharge de travail ont des conséquences sur la prise en charge des résidents et peuvent même conduire à de la maltraitance « sans le vouloir ». L’absentéisme, ajouté aux absences pour cause de congés et de Covid, a conduit à une pénurie de personnel, avec seulement 3 aides-soignants pour 50 résidents. La direction de l’établissement indique avoir des difficultés à recruter et l’Agence Régionale de Santé a indiqué que l’EHPAD faisait l’objet d’un suivi rapproché suite à un signalement.

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