Le porte-parole d’Enedis avait indiqué lundi que les personnes devant utiliser un respirateur à domicile pourraient tout de même subir des coupures d’électricité cet hiver. Interrogée à l’Assemblée nationale mardi, la Première ministre Élisabeth Borne s’est montrée rassurante, critiquant des « propos maladroits ».
Laurent Méric, porte-parole d’Enedis, avait indiqué ce lundi 5 décembre 2022 sur BFMTV que les personnes devant utiliser des respirateurs n’étaient pas considérées comme « prioritaires » par les préfectures et qu’elles seraient donc potentiellement concernées par les coupures d’électricité qui pourraient survenir cet hiver en cas de forte tension sur le réseau français.
« Une attention particulière »
« Pour autant, on a une attention particulière à leur égard », avait-il fait valoir, indiquant que ces « patients à haut risque vital sont identifiés » par les Agences régionales de santé. « Ils ont un numéro de téléphone dédié et, à J-2, on va leur envoyer un SMS, un mail, on va les appeler pour voir s’ils ont pris leurs précautions ».
« S’ils ne peuvent pas prendre les précautions qu’il faut, on va envoyer quelqu’un chez eux et éventuellement les aider à aller dans un lieu qui ne sera pas délesté », avait ajouté Laurent Méric. Enedis incite toutes les personnes qui pourraient être concernées à se signaler auprès d’eux ou des ARS.
Élisabeth Borne critique
Interrogée à ce sujet à l’Assemblée nationale, ce mardi après-midi, Élisabeth Borne s’est voulue rassurante. « Contrairement à ce que des propos maladroits ont pu laisser penser, nos hôpitaux seront toujours approvisionnés en électricité et les personnes malades à domicile seront toujours prises en charge », a déclaré la Première ministre. en critiquant, sans la citer, l’entreprise Enedis.
Élisabeth Borne, qui a insisté sur la mobilisation du gouvernement et le travail d’anticipation mené avec EDF et RTE, notamment pour « protéger les plus vulnérables », répondait à une question du député de la majorité Sylvain Maillard.
Quelques heures auparavant, en marge d’un déplacement à Tirana (Albanie), Emmanuel Macron avait fustigé « les scénarios de la peur » partagés par l’opposition face aux risques de coupures d’électricité cet hiver, en assurant que la France allait « tenir » si chacun faisait « son travail ».
