Crise en pédiatrie : Le ministre de la Santé François Braun va recevoir ce mercredi les professionnels

HOPITAUX Les conditions de travail insatisfaisantes et un manque de personnel plongent les services d’urgence pédiatrique dans la crise

François Braun va tenter d’apaiser la colère qui monte chez les pédiatres. Pour cela, le ministre de la Santé va recevoir ce mercredi les professionnels de cette spécialité médicale pour travailler sur l’avenir de cette filière en crise.

« Je revois demain l’ensemble des professionnels de la pédiatrie pour travailler avec eux sur cette refondation non seulement de l’hôpital dans son ensemble, mais aussi de cette filière de santé de l’enfant », a indiqué mardi le ministre, à l’issue d’une visite de l’hôpital Necker-enfants malades à Paris. « Un grand plan » sur l’avenir de cette filière sera proposé au printemps, a-t-il ajouté.

Une épidémie précoce de bronchiolite

Les services d’urgence pédiatrique sont actuellement plongés dans une crise liée à des conditions de travail insatisfaisantes et à un manque de personnel. Dans ce contexte, ils font face à une épidémie précoce de bronchiolite, une maladie respiratoire qui touche les bébés et les conduit parfois à l’hôpital.

Cette situation a conduit à la saturation des services de réanimation pédiatrique dans les hôpitaux franciliens, qui organisent des transferts de malades. « Nous sommes aujourd’hui à 31 enfants transportés hors de la région Ile-de-France », en plein « pic » de l’épidémie de bronchiolite, a indiqué François Braun. Les familles de ces enfants transférés vont être « prises en charge », comme cela avait été le cas lors des transferts de malades du Covid-19 au plus fort de la crise sanitaire, a-t-il précisé.

Des mesures « cyniques », selon le collectif Pédiatrie

Le 22 octobre, un collectif de 7.000 soignants en pédiatrie a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour déplorer des conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d’une « inaction politique irresponsable ». Le gouvernement a répondu par l’annonce d’un « plan d’action immédiat » et le déblocage de 150 millions d’euros pour « les services en tension de l’hôpital ». Il n’a pas encore précisé quelle part de l’enveloppe reviendrait aux services pédiatriques. Des mesures « inadéquates » et « cyniques » selon le collectif Pédiatrie, qui veut se rendre ce mercredi à l’Elysée pour remettre un courrier au chef de l’Etat.

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