CARTES. En une semaine, la part de cette nouvelle souche du virus, plus contagieuse, a doublé. Le variant est déjà majoritaire dans plusieurs régions.
Il progresse à la vitesse de l’éclair et fait craindre une quatrième vague dès cet été. Le variant Delta du Covid-19 (ex-variant « indien »), « redoutable et extrêmement rapide », selon les mots du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, devrait devenir majoritaire en France dès ce week-end. « Il n’était pas loin de 50 % hier [jeudi, NDLR] soir », s’est inquiété le ministre de la Santé Olivier Véran sur France Inter ce vendredi 9 juillet.
Les criblages de tests PCR positifs montrent en effet une percée impressionnante de l’anciennement appelé variant indien. En à peine une semaine, la proportion de tests criblés présentant la mutation L452R – que l’on retrouve principalement sur le variant Delta – est passée de 25,8 % à 47,3 %. Dans la plupart des régions métropolitaines, il est déjà majoritaire. Entre le 29 juin et le 5 juillet, il représentait 56,7 % des cas en région Pays de la Loire, 58,3 % en Auvergne-Rhône-Alpes, 59,1 % en Île-de-France, 63,4 % en Normandie et même 68,1 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Quatre cas sur cinq dans certains départements
Dans certains départements*, près de quatre tests criblés sur cinq arborent la mutation L452R. C’est le cas des Landes, où 86,4 % des cas de Covid-19 sont dus au variant Delta, de la Haute-Savoie (86,7 %), du Loir-et-Cher (83,3 %), de la Somme (83 %), du Var (82,9 %) et des Alpes-Maritimes (81,3 %). À l’inverse, les départements d’outre-mer sont relativement épargnés – moins de 2 % des cas y sont dus au variant Delta – bien que le taux d’incidence y soit bien plus élevé qu’en métropole.
Le variant étant plus contagieux que le précédent variant Alpha (anglais), lui-même plus contagieux que la souche de base du virus, la menace d’une reprise épidémique plane. Le taux d’incidence est passé de 19 cas pour 100 000 habitants sur 7 jours le 28 juin à 27,2 le 5 juillet, alors qu’il diminuait depuis la mi-avril.
