Le vaccin de Sanofi disponible dès le mois de Décembre

Le président de Sanofi France, Olivier Bogillot, a assuré ce lundi matin sur France Inter que le vaccin du laboratoire devrait être disponible en décembre prochain.

Il tarde à venir mais le vaccin du laboratoire Sanofi, en collaboration avec l’Anglais GSK, devrait enfin voir le jour. Alors que plusieurs vaccins, à technologies différentes, ont été autorisés un peu partout dans le monde depuis la fin 2020, Olivier Bogillot, président de Sanofi France, a promis ce lundi matin sur France Inter l’arrivée de son candidat-sérum en décembre prochain. 

Le groupe avait précédemment indiqué tabler sur le quatrième trimestre, puis précisé envisager une mise à disposition d’ici la fin de l’année. 

Où en est son développement ?

Selon Olivier Bogillot, les chercheurs sont actuellement dans la phase 3 de développement. Elle avait été annoncée le 27 mai dernier par le laboratoire dans un communiqué. Il s’agit de l’ultime phase avant une possible autorisation sur le marché européen.  

Dans le cadre de cette étude internationale de phase 3, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, plus de 35 000 volontaires âgés de 18 ans et plus doivent être recrutés dans différents pays, dont les États-Unis et plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, précisent Sanofi et GSK.  

L’étude évalue dans un premier temps « l’efficacité de la formulation vaccinale ciblant le virus originel D.614 » puis « une deuxième formulation ciblant le variant B.1.351 (ou variant sud-africain) ». 

Quelle technologie utilise-t-il et pour quelle efficacité ?

Sanofi et GSK n’utilisent pas la même technologie que les laboratoires Moderna et Pfizer-BioNTech. « On est sur une technologie différente de l’ARN messager », précise Olivier Bogillot. Il s’agit d’un vaccin basé sur une technologie à protéine recombinante, « utilisée pour la vaccination grippale ». « C’est une technologie qui est éprouvée, qu’on utilise depuis quelques années, qui soumet votre système immunitaire à la protéine du virus et je rappelle juste que c’est la technologie qui était la plus performante il y a encore un an, avant l’arrivée de l’ARN messager », pointe le président de la branche France de Sanofi. 

Les résultats de la phase 2 de ce vaccin ont montré « une séroconversion [apparition d’anticorps] dans 95% à 100 % des cas, après l’administration d’une deuxième dose, dans toutes les tranches d’âge, précise le communiqué annonçant la fin de la phase 2. Globalement, le candidat-vaccin a induit la production de concentrations élevées d’anticorps, comparables à celles induites par une infection naturelle, avec des concentrations plus élevées chez les adultes plus jeunes (18 à 59 ans) »
 

Sera-t-il toujours utile ?

Décembre 2021, c’est un an après les premiers vaccins mis sur le marché pour lutter contre la pandémie. Mais le président de la branche française du laboratoire soutient que le vaccin sera toujours utile car « il y a encore beaucoup de Français qui ne sont pas » vaccinés alors qu’il « va falloir atteindre un niveau d’immunité collective, et encore plus avec l’arrivée de variants, un niveau très élevé ». 

Puis, « au-delà de la France, il y a aussi le monde entier, aujourd’hui il n’y a que 20% de la population mondiale qui est vaccinée », a-t-il encore justifié. « Les résultats de notre étude de phase 2 confirment le rôle potentiel que pourrait jouer ce vaccin dans la lutte contre cette crise sanitaire mondiale, car nous savons que de multiples vaccins seront nécessaires, d’autant plus que des variants du virus continuent d’émerger et que le besoin en vaccins efficaces et de rappel, pouvant être conservés à des températures normales, se fait de plus en plus sentir », a pour sa part déclaré Thomas Triomphe, Vice-Président exécutif et responsable Monde de Sanofi Pasteur, cité dans le communiqué. 

 

Partager cet article