300.000 postes en EHPAD seront nécessaires dans les années à venir

Perçus comme des métiers pénibles avec de faibles rémunérations, le secteur a du mal à recruter. Le gouvernement planche pour changer la donne.

La crise sanitaire met en lumière un déficit de personnel soignant

Pénibilité, image dégradée du métier, faible rémunération… Le manque de personnel dans les Ehpad et dans les soins à domicile pour les personnes âgées a été mis en avant par la crise sanitaire.

«Il faudrait 300.000 postes d’ici quelques années. Les métiers du grand âge et du «prendre soin» seront probablement le deuxième vecteur d’emploi le plus important», met en avant Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie, ce mercredi dans la matinale de RTL.

Mais c’est le recrutement de personnel qui pose problème. Perçus comme des métiers pénibles avec de faibles rémunérations, le secteur a du mal à convaincre les jeunes. Le gouvernement planche pour changer la donne. « Certes, il y a un problème de personnel. Mais nous avons augmenté fortement le taux d’encadrement et nous avons revalorisé les salaires dans les Ehpad. C’est très important parce que ça participe à l’attractivité de ces métiers et il faut qu’on recrute », reconnaît la ministre de l’Autonomie.

Revalorisation salariale et de nouvelles formations

Signés le 13 juillet 2020, les accords du Ségur de la santé ont effectivement acté une hausse de rémunération des personnels des établissements hospitaliers et des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Cette augmentation de salaire est de 183 euros par mois au sein des Ehpad publics et privés associatifs et de 160 euros par mois pour le secteur privé commercial. Elle est intégralement prise en charge financièrement par les pouvoirs publics.

Les aides à domicile intervenant chez les personnes âgées et handicapées bénéficieront quant à elle à partir du 1er octobre 2021, d’une augmentation salariale de 13 à 15 %. Ces hausses de salaire représentent une enveloppe de 300 millions d’euros par an, à la charge des départements. L’État prendra à sa charge 50% du budget annuel et 70% sur les trois derniers mois de 2021.

Au-delà de l’attractivité salariale, le gouvernement souhaite également modifier l’image de ces métiers à travers une campagne de communication dans laquelle des professionnels raconteront leur quotidien.

Ultime point clé pour réussir à recruter massivement, la formation. « Les formations doivent devenir plus attirantes et plus globales. Pour le moment, elles sont trop compartimentées », déclare Brigitte Bourguignon.

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