Retour sur l’hommage national aux soignants

Elle est passée deux fois dans le ciel de Paris. La Patrouille de France a rendu hommage aux soignants civils et militaires, mobilisés dans la lutte contre le covid-19. Revivez ce temps fort du défilé qui s’est achevé par une longue salve d’applaudissements.

Un hommage inédit

Placé sous le signe d’« une Nation engagée, unie et solidaire », cette cérémonie  du 14-Juillet a mis à l’honneur la participation des personnels civils et des armées français et étrangers, durant la crise sanitaire liée à la lutte contre le coronavirus au sein de l’opération Résilience. Un hommage qui s’est achevé par une Marseillaise ainsi qu’une longue et très émouvante salve d’applaudissements place de la Concorde autour d’un immense drapeau français déployé.

Car ce 14-Juillet n’était pas tout à fait comme les autres, mesures sanitaires oblige, le défilé des troupes à pied a été circonscrit à la place de la Concorde dans une configuration réduite. En revanche, une place d’honneur a été faite au défilé aérien, avec comme point d’orgue, le passage de la Patrouille de France, laissant filer ses panaches de fumée bleu-blanc-rouge. 

Les Alphajets ont ensuite réalisé un second passage exceptionnel en l’honneur des soignants, avec à leur bord, trois « invités » plus coutumiers du monde de l’hôpital que de celui des avions militaires.  Pour l’occasion, 6 des Alphajets diffusaient un panache blanc – encadré du bleu et du rouge du drapeau français – en signe d’hommage aux soignants.

L’hommage aux personnels soignants civils et militaires

Des représentants des armées du Luxembourg, de l’Autriche,  de la Suisse ou encore de l’Allemagne ont ouvert le défilé pédestre : un honneur en forme de remerciements pour avoir accueillis des malades français du covid, au plus fort de la crise sanitaire. Ils ont été suivi sur Service de santé des armées, qui a pris sa part de malades lui aussi. 3% des malades en réanimation étaient pris en charge dans les 8 hôpitaux militaires français. 

Cette cérémonie a aussi valorisé de nombreuses unités militaires, qui ont œuvré dans le cadre de l’Opération Résilience, lancée le 25 mars par Emmanuel Macron. Le régiment médical de l’armée de Terre, à qui l’on doit l’hôpital dit « de campagne », monté en un temps record à Mulhouse, ou encore le 2e régiment de dragons, spécialisé dans les menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC), qui a assuré la désinfection d’infrastructures et de moyens de transport militaire mis à disposition de patients atteints de Covid-19, les pompiers, ou encore la Gendarmerie ont aussi défilé. 

Dans les airs, ce sont les personnels qui ont transféré les patients par voie aérienne, ainsi que les marins-pompiers de Marseille et enfin des membres d’équipage des porte-hélicoptères (PHA) ayant convoyé du matériel médical et des renforts Outre-mer, qui ont été mis à l’honneur.

Un air baptisé « Résilience » spécialement créé

Un air baptisé « Résilience » a été spécialement créé pour ce défilé du 14-Juillet.  Composé par Claude Kesmeacker, il dirige l’Orchestre d’harmonie de la Musique de l’Air depuis 2005. Le morceau a d’ailleurs été joué par la Musique de l’Air lors de l’hommage aux soignants civils et militaires à la fin de la cérémonie. 

Lors du tableau final, des soignants en blouse blanche ont rejoint les rangs des militaires sous les applaudissements nourris du président Macron et de toute l’assistance, alors qu’était déployé sur la place de la Concorde un immense drapeau bleu-blanc-rouge, au son de la Marseillaise. Une fin de cérémonie où l’émotion se lisait sur les visages des personnels. Le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, était également présent place de la Concorde, invité en tribune. 

Patrouille de France et émotion des soignants applaudis

Mise à contribution pour cet hommage de la nation aux personnels soignants, la Patrouille de France a embarqué à son bord, pour son deuxième passage au dessus de la capitale, trois soignants mobilisés durant la crise : Régine, cadre de santé à l’hôpital Sud-Francilien, Anaïs, une aide soignante et Edouard Devaux, un médecin infectiologue. 
 
Pour Régine, ce passage à bord de l’Alphajet de la Patrouille est « un grand honneur, on ne fait ça qu’une fois dans sa vie ». Ces trois personnes ont respectivement embarqué à bord d’Athos 2, Athos 3 et Athos 8, le nom des pilotes indiquant leurs positions dans les formations. Alors ce deuxième passage de la Patrouille de France au dessus de Paris, devait sans doute revêtir une émotion particulière. La même émotion que leurs collègues restés sur la terre ferme qui ont été très longuement applaudis. 

La Patrouille de France n’arrêtera pas son hommage aux soignants à ce 14-Juillet : durant les trois prochains jours, elle survolera les hôpitaux des régions d’Île de France, Hauts-de-France, Grand-Est, et Bourgogne-France-Comté avant de regagner sa base de Salon  de Provence. 

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